DataGalaxy inclus dans le rapport Gartner® Magic Quadrant™ 2025 pour les solutions de gestion des métadonnées

Les mystérieuses dark data en entreprise : risques, opportunités et gouvernance

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    Les données sont devenues le carburant de l’économie numérique. Pourtant, une large partie de ces informations reste inexploitée, invisible et parfois dangereuse : ce sont les dark data.

    Dans cet article, découvrez ce que sont les dark data, leurs risques, les opportunités qu’elles cachent, et les meilleures pratiques pour les transformer en atout stratégique grâce à une gouvernance adaptée.

    Définition : qu’est-ce que les dark data ?

    Le terme dark data a été inventé par Gartner. Il désigne toutes les informations collectées, stockées et archivées qui ne sont pas exploitées dans les prises de décision.

    Exemples typiques de dark data :

    • Données de géolocalisation issues d’applications mobiles
    • Logs et diagnostics générés par l’IoT (Internet of Things)
    • Rapports d’analyse non utilisés
    • Données issues de sondages, formulaires ou enquêtes clients
    • Informations RH non structurées
    • Emails, documents bureautiques, vidéos, posts sur les réseaux sociaux

    Selon IBM, 90 % des données mondiales actuelles ont été créées au cours des deux dernières années. Dans ce flux massif, la part des dark data ne cesse de croître.

    Mini-récap : Les dark data sont les données invisibles du quotidien des entreprises, souvent oubliées mais pleines de potentiel.

    Les risques liés aux dark data : conformité, sécurité et coûts

    1. Risques réglementaires

    Faut-il s’inquiéter du manque de traitement des dark data ? Dans de nombreux cas, la réponse est oui. En effet, les dark data ne sont pas problématiques en soi mais peuvent potentiellement le devenir pour nombre de PME.

    Tout d’abord, même si elles ne sont pas utilisées, ces dark data restent soumises aux lois et régulations relatives aux données des entreprises. Dans l’Union européenne, par exemple, le Règlement général sur la protection données (RGPD) précise que toute entreprise est juridiquement responsable des informations personnelles de ses employés, quand bien même cette entreprise ne serait pas au courant de leur existence.

    Même inutilisées, les dark data restent soumises aux réglementations :

    • En Europe, le RGPD impose la protection des données personnelles.
    • Aux États-Unis, des lois comme HIPAA (santé) ou CPRA (Californie) fixent des obligations similaires.

    Ignorer leur existence ne protège pas l’entreprise de sa responsabilité légale.

    Dark data et gouvernance des comptes Salesforce – alerte de conformité non respectée
    Exemple de tableau Salesforce avec alerte de conformité : les dark data peuvent révéler des risques si elles ne respectent pas les règles de gouvernance.

    2. Risques de cybersécurité

    En outre, puisqu’elles ne sont pas utilisées, elles sont bien souvent stockées dans des serveurs et dossiers moins bien protégés que les données considérées “sensibles” par l’entreprise. Les dark data sont ainsi également sujettes aux failles de sécurité et des hackers pourraient très bien choisir d’en faire leur cible.

    Il est donc impératif de prendre connaissance des dark data dont vous disposez en tant qu’entreprise et de s’assurer qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains.

    Souvent stockées dans des environnements peu sécurisés, elles deviennent une cible privilégiée pour les cyberattaques.

    • Plus de dark data = plus grande surface d’exposition aux menaces.

    3. Risques financiers et organisationnels

    D’autre part, ne pas exploiter ses dark data est un danger d’un point de vue purement concurrentiel ! Imaginez que votre principal concurrent réussisse à exploiter une manne de données dont vous ignorez jusqu’à l’existence : celui-ci serait en mesure de vous devancer grâce à ces nouvelles sources d’informations.

    La révolution Big Data a mis en lumière la primordialité des données dans le monde de l’entreprise, puisqu’elles apportent des connaissances décisives sur les tendances, les envies des consommateurs et de nombreux autres facteurs. Vous n’oseriez pas conduire sans rétroviseurs, alors pourquoi vous mettre des œillères et ignorer des données vitales pour votre entreprise ?

    • Coûts de stockage inutilement élevés
    • Complexité opérationnelle accrue : duplication, serveurs saturés
    • Perte d’opportunités face à des concurrents exploitant mieux ces gisements

    Mini-récap : Les dark data non gouvernées coûtent cher, augmentent les risques de cyberattaques et exposent l’entreprise aux sanctions réglementaires.

    Pourquoi exploiter ses dark data ?

    Bien gérées, les dark data deviennent une mine d’or stratégique :

    • Renforcer la cybersécurité : analyser les logs pour détecter des failles.
    • Mieux connaître ses clients : exploiter des interactions dispersées pour enrichir la customer experience.
    • Optimiser les ressources : réduire les redondances, améliorer la productivité.
    • Créer un avantage concurrentiel : transformer un angle mort en innovation.

    Exemple : une PME qui analyse les tickets de support peut détecter des signaux faibles sur les attentes clients et ajuster rapidement son produit.

    Alignement stratégique data governance – exploitation des dark data pour cas d’usage métier
    Alignement stratégique entre priorités business, cas d’usage et produits data pour exploiter les dark data de manière efficace.

    Mini-récap : Exploitées intelligemment, les dark data créent de la valeur business et peuvent transformer la gouvernance en levier d’innovation.

    Comment gérer concrètement vos dark data ?

    La première chose à faire pour empêcher de crouler sous les dark data est de les identifier. Cela commence par leur localisation : où sont-elles stockées ? 

    Bien souvent, elles sont éparpillées sur tous vos serveurs et il s’agit de les regrouper et de les labelliser pour qu’elles soient aisément accessibles. Pour ce faire, il vous faut des outils d’analyse et d’informatique décisionnelle (ou business intelligence) qui automatisent une partie de ces procédés et permettent de les appliquer de façon systématique. Ces logiciels proposent des fonctionnalités de visualisation et d’exploitation des données, de reporting ainsi qu’une certaine optimisation du stockage. Ils trouveront d’eux-mêmes les données qui se sont cachées dans vos serveurs et leur accorderont la visibilité nécessaire.

    1. Identifier et localiser

    • Cartographier les zones de stockage : serveurs, cloud, applications métiers.
    • Utiliser un data catalog pour référencer et rendre visibles toutes les données.

    Toutefois, ces outils ne font pas tout. Vous aurez des décisions à prendre vous-même concernant l’utilisation de ces données mises au jour.

    Il faut bien comprendre que l’archivage des données “au cas où elles pourraient servir plus tard” n’est tout simplement plus viable à l’heure actuelle. La quantité de données accumulées à chaque instant (chaque personne en génère 1,7 mégaoctets par minute) rend l’archivage systématique impossible.

    2. Classer et étiqueter

    • Ajouter des métadonnées (date, type, sensibilité).
    • Définir une politique de data retention (durée de conservation).

    Au vu de la croissance de cette masse d’informations, il est impératif de déterminer quelles données sont utilisables et sur quelle durée afin de ne pas encombrer les serveurs des entreprises. Il faut aussi pouvoir les traiter correctement : pour ce faire, il faut les étiqueter, les suivre et les localiser de la façon la plus simple et la plus logique possible. En les traitant correctement, vous en en tirerez tous les bénéfices.

    3. Sécuriser

    • Appliquer les mêmes standards de cybersécurité que pour les données critiques.
    • Mettre en place une stratégie de data governance claire.

    4. Exploiter intelligemment

    • Déployer des outils de Business Intelligence et d’IA pour l’analyse.
    • Identifier les cas d’usage métiers (RH, relation client, maintenance prédictive).
    • Prioriser la valeur : toutes les données ne méritent pas d’être exploitées.

    Mini-récap : La gestion des dark data repose sur 4 piliers : identifier, classer, sécuriser, exploiter.

    Bonne pratiques pour développer et maintenir vos data products

    Dans ce guide, nous vous proposons une présentation complète afin de vous aider à faire face aux complexités du développement et du maintien de data products.

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    Que faire de ces dark data ?

    Pour faire court, il est impossible d’éliminer complètement les dark data. Certaines données ne seront tout simplement pas utilisables par votre entreprise, ou du moins pas dans l’immédiat. Ces données, bien souvent non linéaires (e-mails, documents, publications sur les réseaux sociaux, images ou encore vidéos) peuvent se dissimuler facilement dans votre système et ses zones d’ombres.

    S’il est nécessaire que vous protégiez ces données malgré tout, il faut aussi que vous puissiez dans l’absolu les utiliser.

    De nombreuses PME ont très vite mis de côté les dark data, jugeant qu’elles n’étaient pas si importantes. Pourtant, s’y intéresser aurait un fort impact sur les flux de travail et pourrait bien révolutionner la manière de travailler. Or, nous avons tous une certaine aversion plus ou moins prononcée au changement, qui nous pousse à ne pas sortir de notre zone de confort. C’est pourquoi il paraît parfois plus simple de ne pas faire cas de ces données.

    Il peut également être difficile de convaincre ses collègues de l’importance des dark data quand ceux-ci n’en connaissent pas l’existence. Il est cependant nécessaire de les en convaincre. Les dark data peuvent atteindre une masse critique qui pourrait devenir néfaste pour votre entreprise, tant au niveau des failles de sécurité qu’en coûts de stockage.

    Bonnes pratiques pour transformer vos dark data en atout

    • Adoptez une Data & AI Product Governance Platform comme DataGalaxy pour centraliser, gouverner et donner du sens à vos données.
    • Formez vos équipes à la data literacy pour comprendre l’importance des dark data.
    • Respectez systématiquement les réglementations (RGPD, HIPAA, CPRA, BCBS 239…).
    • Revoyez régulièrement vos processus de stockage pour limiter l’accumulation inutile.

    FAQ

    Qu’est-ce qu’une dark data ?

    Une dark data est une donnée collectée par une entreprise mais rarement exploitée dans ses processus décisionnels. Cela peut être un email, un log de serveur, un rapport RH ou encore un fichier généré par l’IoT. Le terme a été introduit par Gartner pour désigner ces données “invisibles”, qui représentent souvent plus de 80 % du patrimoine informationnel des organisations.

    Les dark data peuvent être structurées (tableurs, bases de données oubliées) ou non structurées (emails, vidéos, images). La nuance principale est qu’elles ne sont pas exploitées.

    Non. Elles ne posent pas forcément problème si elles sont identifiées et sécurisées. Le risque naît lorsqu’elles sont ignorées ou mal stockées, car elles peuvent contenir des informations sensibles (données personnelles, financières ou clients).

    Oui, à condition qu’elles soient préparées, nettoyées et gouvernées. Une IA mal alimentée avec des dark data brutes risque de générer des biais ou des erreurs.

    La première étape consiste à réaliser un inventaire grâce à un data catalog. Ensuite, il faut mettre en place une gouvernance adaptée : règles de conservation, politiques de sécurité et classification.

    À propos de l'auteur
    Jessica Sandifer Profil LinkedIn
    Passionnée par la transformation de la complexité des données en clarté, Jessica Sandifer est une gestionnaire de contenu expérimentée qui conçoit des histoires qui résonnent auprès d'audiences techniques et commerciales. Chez DataGalaxy, elle crée des messages de marketing de contenu et de produit qui démystifient la gouvernance des données et rendent la préparation à l'IA réalisable.
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