Data-centric, culture data driven, pilotage par la données… Mais de quoi parle-t-on ? Avant de parler de « gouvernance des données » (on peut le faire en même temps 😉), il faut accompagner l’adoption par votre entreprise d’une culture data. Pourquoi est-elle aussi importante dans une entreprise ?
Qu’est-ce qu’une entreprise avec une culture data ?
Définition de la culture data
La culture data consiste à faire en sorte que les collaborateurs prennent leurs décisions business en se basant sur les données collectées ou générées par l’entreprise.
Le Chief Data Officer (CDO) a un rôle central dans la culture data. C’est lui qui doit faire en sorte que tous les référents métiers exploitent la donnée et puissent l’analyser correctement : c’est la Data Gouvernance.
Le CDO a pour mission de construire cette gouvernance des données. Il doit mettre en place des processus spécifiques pour rassembler, collecter, organiser et analyser la data, à commencer par un Data Catalogue.
Dans une culture de la data, chacun comprend, a confiance et sait contextualiser la donnée avec laquelle il travaille pour prendre de meilleures décisions.
Culture data : de la théorie à la pratique
Attention, une entreprise centrée sur les données, c’est bien plus qu’une simple transformation digitale et la mise en place d’une data governance. La culture data ne se décrète pas et ne se décide pas uniquement au niveau du management !
Les données concernent tous les collaborateurs d’une entreprise. Il est donc important de développer une culture data qui répond aux besoins de tous les référents métiers. Pour ce faire, compléter la vision du CDO par une approche bottom-up est indispensable pour comprendre les enjeux opérationnels à tous les niveaux de l’entreprise. Il faut pour cela organiser la remontée des points de blocage et des besoins métiers vis-à-vis des données avec des canaux de communication ad hoc.
Écouter les retours de chacun, c’est vous assurer que tous les utilisateurs intègrent le principe de la culture data et comprennent le rôle qu’ils ont à jouer dans la chaîne de valeur de la donnée.
C’est seulement lorsque chacun a compris la valeur de la donnée collectée, générée ou enrichie non seulement pour lui-même mais aussi pour chacun des métiers que la culture data est réellement implantée. L’entreprise devient alors data centric.
IT et métiers : tous concernés par la donnée
Le clivage entre les départements IT et les métiers est fréquent. Il n’est pas rare de penser que le service IT est celui qui doit être garant de la donnée…
La culture data instaure une nouvelle règle : tous les métiers partagent la responsabilité des données collectées par l’entreprise.
Les 4 bénéfices d’une entreprise data centric
- Gain de temps et d’efficacité : les propriétaires de la donnée sont immédiatement identifiés. Les collaborateurs peuvent directement se diriger vers le bon interlocuteur pour résoudre un problème ou valider la source de la data.
- Partage du savoir : les connaissances des référents métiers deviennent accessibles à tous et à tout moment – il n’y a plus de « syndrome du sachant ».
- Monétisation des données (data monetization) : si le management a une meilleure vision de la valeur des données disponibles, il devient alors possible de générer du business en revendant les données de l’entreprise.
- Prise de décision business : au lieu de se baser sur l’expérience, voire sur l’instinct (!), les collaborateurs prennent des décisions à l’aide de données vérifiées.
Absence de culture data : quels sont les risques ?
Pas de culture data, pas de chocolat
Sans culture data, ou qui existerait seulement au niveau du management, les collaborateurs n’ont qu’une visibilité partielle sur les données disponibles. Cela peut entraver n’importe quel projet métier et endommager la compétitivité d’une entreprise.
De plus, si les Data Governors ou les Chiefs Data Officers n’ont pas la possibilité de retracer la donnée, ils peuvent se retrouver face à des risques légaux et juridiques. Avec le RGPD, par exemple, une entreprise concernée par un cas de violation de données (data breach) peut encourir une amende.
Le risque de réinventer la roue à chaque fois
Sans culture data, la donnée est gérée en silo : chaque métier a une vision différente de celle du voisin, ainsi qu’une gestion, une politique de sécurisation et de valorisation (et parfois des process d’authentification des informations) spécifiques. Sans parler des doublons !
Les données sont hétérogènes, parfois dupliquées sans toutefois être identiques, n’ont pas des processus de mise à jour unifiés : la qualité de la donnée est un capharnaüm. Tout cela implique une perte d’efficacité de l’entreprise, un manque de fluidité entre les métiers et une augmentation des coûts (qui va payer pour toutes ces données stockées en 4 exemplaires sur des serveurs ?).
Pour exploiter les données d’une entreprise, il est essentiel de développer une véritable culture data. Chez DataGalaxy, nous en sommes convaincus : l’appropriation de la donnée par les métiers est la clé du succès.